Lorsque j’ai une préoccupation d’émission, elle ne me quitte jamais, donc même pendant mon travail quotidien elle est là, elle mûrit et ne me lâche jamais. C’est une chose que l’on porte en soi, c’est une façon de marcher.
Yann Paranthoën
On essaye de fabriquer des instants… des petits instants doux… des instants de jubilation…
Kriss
Je suis plutôt silencieuse dans la vie. Le micro me fait parler.
Aurélie Charon
Le jeu doit être réel et perpétuel ; s’il n’y a pas de plaisir, il n’y a pas de radio.
Jean Lebrun
Quand on s’écoute on s’entraide.
Souleymane Diamanka
Le rouge s’allume. C’est chaque fois la même chose. Je suis comme un homme qui dévalerait un escalier la tête la première. Si je perds l’équilibre, c’est le désastre. Et je ne suis pas en bas des marches. Mais je continue ma descente.
Alain Veinstein
On peut choisir de ne pas préparer un entretien et c’est une autre manière de se projeter vers le moment de l’entretien. Le moment de l’entretien radio est un moment incongru, qui n’existe pas naturellement. (…)L’intervieweur radio est aussi dans une double écoute, dans la mesure où il écoute pour soi, mais aussi pour l’auditeur.
Thomas Baumgartner
Si la nature a donné à chacun de nous deux oreilles et une seule langue, c’est parce que notre devoir est de moins parler qu’écouter.
Spintharus cité par Plutarque
Et rien n’ennuie davantage les auditrices et auditeurs de sentir qu’on s’ennuie en parlant. Donc j’essaie de poser des questions dont j’attends vraiment la réponse.
Marie Richeux
Je crois sincèrement que notre malheur a commencé avec la télécommande. Le nom, déjà, aurait dû nous alerter. Mais l’extase de changer de chaîne sans bouger du canapé était trop intense. Ensuite l’ordinateur a amplifié cette promesse : quand tu appuies sur 1, tu obtiens 1. Toujours la machine numérique obéit à tes ordres. Tout désir se concrétise immédiatement sans fatigue ni résistance. Pourtant rien de ce qui est bon ou beau dans la vie n’obéit à cette loi, ni la sculpture, ni la cuisine, ni la conversation.
Silvain Gire
[La radio] il ne lui faut pas de visage.
Gaston Bachelard cité par Marine Beccarelli